Étienne Wolff (Université Paris Nantaire, UMR 7041 ArScAn)
Ancien élève de l’École Normale supérieure, Étienne Wolff est professeur de langue et littérature latines à l’Université de Paris Nanterre. Ses domaines de spécialité sont, à l’origine, l’Antiquité tardive et le genre de l’épigramme, mais il s’intéresse à de nombreux aspects de la latinité, notamment à la réception de l’Antiquité et aux visions modernes de l’Antiquité.
Maximilien Misson, auteur des Lettres d’Italie, ne se présente pas comme antiquaire, et il part en Italie en tant que précepteur d’un jeune aristocrate britannique. On n’a pas de précision sur les motivations du voyage, ni sur la préparation en amont, mais on s’aperçoit au fil de pages que Misson possède une très solide culture antique. Le voyage n’est pas centré sur la visite ou la recherche de choses antiques et médiévales, il est généraliste. Et de fait de nombreuses pages sont consacrées à des lieux où il n’y a rien d’antique, Venise par exemple. Misson se fixe pour but la représentation de ce qui lui semble mériter l’attention, des singularités architecturales aux mœurs des gens, en passant par les événements extraordinaires, les miracles et les reliques. Cependant, parmi ce qui suscite en particulier son intérêt, on relève notamment les inscriptions antiques ou médiévales ou même modernes, et les cabinets de curiosité. Misson fait donc bien œuvre d’antiquaire. C’est ce semi-paradoxe que nous voudrions étudier ici.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Haude Morvan (7 mai 2024). Maximilien Misson : voyageur ou antiquaire ? Dans l'œil des antiquaires. Consulté le 17 juin 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/11ni1